Gustave Courtois

le peintre Gustave Courtois (1853-1924) est né à Pusey au N°46 de la rue Principale qui porte désormais son nom. Sa tombe est visible au cimetère de Pusey.
Il fut un disciple du peintre vésulien Gérôme.
Le tableau « L’enfant du bateau » est exposé salle des associations, le « Martyre de Saint-Maurice » est à l’église du village, d’autres à l’église Saint-Georges, au musée Garret de Vesoul, de Besançon ou du Louvre à Paris.

Gustave Courtois fait partie de ce qu'on appelle l'école de peinture vésulienne du XIXème siècle. Cette école a pour origine le peintre Gérôme, lui aussi né à Vesoul. Gérôme partit ensuite à Paris, où il fonda l'une des plus grandes écoles de peinture de la capitale. Courtois fit partie de ses élèves ; il revenait fréquemment à Vesoul, en particulier avec son ami Dagnan-Bouveret, lui aussi élève de Gérôme. Finalement, ces deux peintres vont se détacher du style de Gérôme pour créer un style très personnel, en peignant souvent des scènes locales. Muenier, un autre élève de Gérôme, vint également s'installer à Vesoul. Voici pourquoi on parle d'une école de peinture vésulienne, même si le terme peut sembler quelque peu excessif.
Courtois est le peintre qui, est resté le plus proche de l'enseignement académique de Gérôme ; celui-ci consistait essentiellement en un dessin rigoureux, des couleurs harmonieuses... Ici, cette toile est représentative du style de Courtois, qui aimait peindre des grandes scènes religieuses ou historiques, même si sa spécialité était le portrait. On remarque dans cette toile un des traits caractéristiques de la peinture de Courtois : une différence très forte entre le corps de Saint-Maurice, qui reste peint de façon très académique, et le paysage tout autour, qui est peint de façon beaucoup plus floue, plus impressionniste: C'est là un des traits de ce peintre, que l'on peut dès lors rattacher au courant néoréaliste, qui se voulait un intermédiaire entre l'académisme pur et l'impressionnisme. La composition est très étudiée, en particulier le mouvement esquissé par le bourreau, qui donne toute sa puissance à la composition. Quant au paysage montagneux, ainsi que ce drapé rouge, ils contribuent à donner à la scène un caractère noble, puissant, pour hausser l'aspect religieux de la scène. Car s'il il s'agit d'une décollation bien humaine, les paysages et le drapé sont là pour nous rappeler la dimension mystique de cet évènement.


 
   

 

Lire l'article de L'Est Républicain du mercredi 23 juillet 2014 "Un jour, une oeuvre
JeanDagnan, âgé de trois ans"


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Gustave Courtois