Revue de presse : La déchetterie de Pusey future vitrine du Sytevom

Le sytevom va faire de son site de Pusey une vitrine du tri pour le territoire

C'est un projet relativement discret pour le moment. Il en a été rapidement question lors du dernier conseil d’agglomération de Vesoul avec la vente au Sytevom (pour l’euro symbolique) de parcelles où sont installées les déchetteries de Quincey et de Pusey.
À Pusey justement, ce besoin de place répond à l’ambitieux dessein du Syndicat mixte à vocation unique pour le transfert, l’élimination et la valorisation des déchets ménagers : en faire un site de référence pour le tri ; pédagogique, de surcroît.
« Avec près de 200.000 visites par an, la déchetterie de Pusey est, avec celle de Lure, la plus fréquentée de Haute-Saône », justifie le président du Sytevom, Franck Tisserand, « et il y a encore beaucoup de matières à traiter et à valoriser ».
Comme les plaques en fibrociment, une plaie pour tout le monde jusqu’à présent, qui coûte cher à traiter et qui finit régulièrement dans un coin de nature… « On réfléchit à une solution », motive M. Tisserand, évoquant l’éventuelle création d’alvéoles dédiées à la récupération de ce matériau, non sans la mise en place d’une traçabilité rigoureuse.


La déchetterie de Pusey est, avec celle de Lure, la plus fréquentée de Haute-Saône.
Photo Sam COULON

« Se rendre service »
Il est aussi envisagé d’installer de nouvelles bennes, notamment pour le plâtre et le polystyrène. D’en couvrir d’autres, comme la benne cartons ou la benne meubles.
Dans cette déchetterie idéale, l’effort serait également porté sur le tri des
plastiques. Il est envisagé aussi de créer une plateforme pour les déchets verts, « ils pourraient être broyés sur place avec une possibilité de les récupérer sous forme de compost », décrit le président du Sytevom.
L’objectif est aussi d’optimiser pleinement les outils, par l’emploi de compacteurs (un gros rouleau) pour tasser dans les bennes et ainsi réduire sensiblement les transferts de ces déchets vers le centre de tri de Noidans-le-Ferroux.
Le projet – qui serait autofinancé pour partie et bénéficierait d’aides non négligeables – se veut complet, et donc en capacité à servir d’exemple, notamment auprès du jeune public des écoles. « L’idée est d’en faire un site visitable. Je suis persuadé qu’il y a un intérêt pédagogique », plaide Franck Tisserand. Et puis, Pusey apparaît une terre d’innovation idéale aussi de part la proximité de la déchetterie avec le pôle agroalimentaire et le site de stockage de déchets dangereux de l’entreprise Sita, laquelle envisage de développer des activités de valorisation des gravats et mâchefers d’incinération de déchets non dangereux. « On peut se rendre service », imagine Franck Tisserand, « et faire des économies d’échelle ».
Philippe BROUILLARD

Une aide d’1 M€
Le Sytevom est dans une bonne dynamique. Pour preuve, la bonne nouvelle reçue par son président cette semaine en provenance de la société Eco-Emballages. Cette entreprise privée, agréée par l’État, a pour rôle d’organiser le dispositif national du tri et du recyclage. Ses objectifs : faire du tri un réflexe, accompagner la collecte, encadrer le recyclage, promouvoir l’éco-conception des emballages. Elle vient ainsi de sélectionner le Sytevom parmi les candidats à un « Plan plastique et centres de tri ».
D’après Franck Tisserand, l’aide financière décrochée par le Syndicat pourrait avoisiner le million d’euros. Le centre de tri de Noidans-le-Ferroux en profitera tout comme la promotion des consignes de tri sur l’ensemble du territoire.

Voir l'article de L'Est Républicain du vendredi 2 octobre20155...

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