Revue de presse : Une déchetterie, aux allures de centre de tri

La réouverture de la déchetterie de Pusey avait eu lieu en juin 2017 avant que la totalité des travaux ne soit terminée. L’ensemble des installations a été inauguré jeudi. Petit tour des bennes.

La plus moderne et la plus efficace du Grand Est. Voilà ce que représente la déchetterie de Pusey entièrement repensée pour Franck Tisserand encore président du Sytevom, jeudi, jour d’inauguration (lire ci-contre). Les travaux ont duré plus d’un an et demi avec une fermeture totale du site de quatre mois. Et ont été réalisés sans emprunt grâce à des économies de fonctionnement, a insisté le président : « C’est parce que tout le monde trie plus et mieux que la collectivité se donne la capacité de moderniser ses installations ».
La rénovation de la déchetterie de Pusey a coûté 1 100 000 € (avec la participation de la région pour 221 000 €, Ademe 150 000 €, ministère de l’environnement 50 000 €, programme Leader 40 000 € ; les 639 000 € restants sur fonds propres). Des entreprises locales y ont participé et plus de 1 000 heures d’insertion y ont été réalisées sur les 455 prévues initialement.
Dotée de panneaux photovoltaïques, cette déchetterie produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme, a exposé Franck Tisserand devant un parterre d’élus dont Alain Chrétien, maire de Vesoul et président de l’agglomération. Laquelle a donné le terrain pour l’extension de cette installation qui a multiplié sa surface par trois pour atteindre 8 000m².
Depuis l’observatoire, construit à destination des scolaires et des visites, la vision à 360° plonge sur la végéterie, cette aire de stockage des déchets verts avec un broyage réalisé sur place. Et sur les différentes bennes avec des flux totalement revus pour faciliter le dépôt des objets : le petit électroménager, qui sera acheminé sur une plateforme pour y être démantelé dans de bonnes conditions environnementales ; le bois avec une réflexion en cours pour le recyclage des palettes, le carton, le mobilier, le plâtre, les métaux, les gravats… Et les encombrants qui recueillent les 20 % de déchets restants (dont la moitié part à l’incinération, l’autre à l’enfouissement).
? Ressourcerie : dans chacune de ses déchetteries, le Sytevom a prévu une ressourcerie où des associations viennent récupérer tout ce qui est réutilisable favorisant une économie sociale et solidaire.
? Petits fûts et polystyrène : un espace « petits fûts » permet de collecter piles, lampes, radiographies, ampoules… ainsi que le polystyrène dont la filière n’existe qu’en Haute-Saône, « Ce qui était impensable il y a cinq ans », a rappelé M. Tisserand. Au lieu d’être enfoui, il rapporte désormais 500 € à la tonne permettant de financer des emplois. Le Sytevom espère qu’une solution identique sera trouvée pour le plastique.
? Produit dangereux et batteries : aérosols, acides, produits phytosanitaires… sont à déposer au gardien qui seul est habilité à entrer dans cet espace fermé.
? Autres : gros électroménager, huiles de vidange et les huisseries qui autrefois allaient dans la benne encombrants. Elles seront acheminées à Luxeuil lorsque la plateforme Symetri (Sytevom-métiers du tri) sera terminée.
? Le message : Franck Tisserand demande aux habitants de la CAV et alentours d’utiliser cette installation qui est plus un centre de tri qu’une déchetterie. Elle va leur permettre de diminuer leurs déchets au maximum. Alain Chrétien a terminé en ses mots : « le tri… porteur d’avenir ! »
Catherine HENRY

Voir l'article de L'Est Républicain du jeudi 5 juillet 2018...

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