Revue de presse : L'Air hôtel dénonce les nuisances liées au chantier de l?Oasis 3

Jean-Marie et Christiane Tillier, gérants de l’Air hôtel à Pusey, cohabitent depuis plusieurs mois avec le chantier de la zone commerciale Oasis 3. Ils se disent excédés par les nuisances liées aux travaux et dénoncent un impact fort sur leur activité. Ils accusent une sérieuse perte de chiffre d’affaires.

Installé depuis de nombreuses années dans la zone commerciale Oasis 1 de Pusey, l’Air hôtel a rarement connu une période aussi difficile. L’établissement puséen souffre des travaux de la future zone commerciale Oasis 3. C’est en tout cas ce qu’affirment son gérant depuis 15 ans, Jean-Marie Tillier, et son épouse, Christiane, par ailleurs salariée. Tous deux dénoncent de graves nuisances liées à l’aménagement du futur parc commercial, destiné à accueillir une quinzaine d’enseignes.
Les travaux ont démarré en juillet l’an dernier. Le bâtiment de quelque 15 000m2 est situé juste derrière l’hôtel du couple Tillier, qui est aussi leur chez eux. Christiane dénonce en premier lieu le bruit, qui a fait fuir une bonne partie de sa clientèle, notamment des travailleurs de nuit, des habitués, qui venaient se reposer en journée dans son hôtel.
« Il y a aussi la poussière, qui s’infiltre partout, toute la journée, dans les chambres, la cuisine. L’été dernier c’était affreux. Avec la chaleur, la poussière stagnait, on n’arrivait même plus à distinguer les couleurs des façades. On ne pouvait même pas ouvrir les fenêtres. C’était irrespirable. Nous n’avons pas pu utiliser notre terrasse. »
Très en colère après la municipalité de Pusey
« Les commerciaux aussi désertent nos chambres, ils nous ont dit ne plus retrouver la convivialité des lieux. » Car, au-delà du bruit, la
gérante déplore une dégradation du cadre de vie autour de son hôtel.
« Avant on avait vu sur un champ. Maintenant, on a vu sur le mur des immigrés », lâche-t-elle, en désignant le bâtiment et son bardage gris visible depuis l’arrière de son hôtel. Elle désigne aussi des détritus, un peu en retrait du chantier.
Christiane et son mari l’assurent, la baisse de fréquentation est due au chantier : « Nous accusons une baisse de 50 % de notre chiffre d’affaires entre 2017 et 2018 sur la même période », assure Jean-Marie. Le couple se dit aujourd’hui très en colère après la municipalité de Pusey. « Le maire n’en a rien à faire. Jamais il n’a cherché à savoir si le chantier impactait notre activité. Nous lui avons fait un courrier recommandé, qui est resté sans réponse. » René Regaudie, le maire de Pusey, concède des nuisances en début de chantier. « Mais ça n’a pas duré. » Pour l’élu, le problème est ailleurs… « Ils n’ont jamais admis la zone. Ils craignent l’installation d’un autre hôtel. » Contactée, la société qui porte le projet, Hurban (ex Sopic Nord), « prend note » des réclamations de ses voisins. « Je les transmettrai au responsable du chantier », assure, sans plus de commentaires, le directeur du projet.
Laurie MARSOT

Voir l'article de L'Est Républicain du mardi 26 mars 2019...

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