Revue de presse : « L'enjeu d'Oasis 3, c'est de sauver l'économie locale »

Questions à
Vincent Martin
Président du groupe de BTP Roger Martin
« L’enjeu d’Oasis 3, c’est de sauver l’économie locale »

Le groupe de BTPMartin, dont le siège est implanté à Dijon, possède plusieurs agences en Franche-Comté. En Haute-Saône, le groupe est à la tête de l’entreprise Locatelli, située à Pusey. Le président du groupe, Vincent Martin, s’invite dans le débat sur Oasis 3, la zone commerciale en projet à Pusey. Le patron s’insurge ainsi contre le recours déposé par la Ville de Vesoul pour bloquer le dossier.


Vincent Martin.     Photo DR


En quoi l’affaire Oasis 3 concerne le secteur du bâtiment ?
Tout bêtement par les chantiers que le projet enclencherait. Cela représenterait 300 emplois provenant des entreprises locales. Je ne comprends que dans un contexte de crise, avec un chômage en progression et des entreprises de BTP qui se battent pour maintenir l’emploi, des élus s’opposent à un projet bénéfique à toute une agglomération.

300 emplois, d’où tenez-vous ce chiffre ?
Ce sont des statistiques établies par Sopic, la société immobilière en charge du projet.

Vous avez vous-même des intérêts dans ce dossier…
Je suis propriétaire des terrains sur lesquels devrait se construire la zone. Si le projet se fait, il est prévu qu’on leur vende ces terrains. Mais pour moi, ce n’est pas ça l’enjeu. L’enjeu, c’est de sauver l’économie locale. L’enjeu, ce sont les 25millions d’€ d’investissement sur la zone, et les 200 emplois locaux qu’Oasis 3 doit engendrer. Les élus doivent prendre leurs responsabilités. S’ils ne font rien, il ne se passera rien. Je trouve inadmissible qu’Alain Chrétien, député-maire de Vesoul et président de la communauté d’agglo de Vesoul, ait toujours refusé de rencontrer les représentants de Sopic.

Que répondez-vous aux commerçants qui craignent la mort du centre-ville de Vesoul avec Oasis 3 ?
Que la menace est irréelle, ou en tout cas, qu’elle ne vient pas d’Oasis 3, puisque la zone a précisément pour vocation d’attirer des enseignes qu’on ne trouve pour l’instant que dans les villes alentours et notamment à Besançon, où les Vésuliens, on le sait, se rendent. En s’installant à Pusey, ces enseignes seraient dans notre secteur et pas ailleurs, et permettraient d’élargir l’offre du marché existant, et non pas de la concurrencer.

Les représentants de Sopic clament que le projet se fera malgré le recours…
Peut-être mais il prendra beaucoup de retard, et on ne peut pas se le permettre. Il y a véritablement urgence, les travaux doivent commencer au deuxième semestre 2015. Moi j’ai 40 salariés sur Vesoul, sans Oasis 3, il est fort probable qu’on ferme Vesoul.

Propos recueillis par Laurie MARSOT

Voir l'article de L'Est Républicain du vendredi 27 février 2015...

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