Revue de presse : Le beaujolais nouveau est à déguster à partir de ce jeudi

Chaque troisième jeudi du mois de novembre signe l’arrivée dans les rayons des cavistes du beaujolais nouveau. L’année 2020 ne fera pas exception à la règle, même si les quantités dégustées seront probablement moindres. La tradition triomphera-t-elle du pessimisme ambiant ?

À la Fontaine aux Vins, route de Saint-Loup à Vesoul, la date de sortie du beaujolais nouveau a toujours une saveur particulière. «  On a ouvert le magasin un 19 novembre 1992 et c’était le jour du Beaujolais », raconte Stéphane Trupcevic. D’habitude, ce jour-là est festif dans la boutique via des dégustations offertes aux clients avec des plateaux de fromages et de charcuteries. Cette année 2020 fera exception à cause de l’interdiction de faire goûter aux clients.
Mais la vente est autorisée et le magasin proposera six Beaujolais et un côtes-duRhône issus de trois vignerons différents. « On en a acheté trois à quatre fois moins que d’habitude », précise-t-il. « On avait beaucoup d’associations qui faisaient des soirées le vendredi. Là, il n’y aura que la clientèle des particuliers. » Le magasin a même mis en place « un service de livraison avec deux tournées prévues jeudi et vendredi », signale Christophe Trupcevic.
Dans son magasin Ludi’vins, sur la zone Oasis à Pusey, Ludovic Cudrey pro- posera seulement deux sortes de bouteilles, l’une de beaujolais nouveau, l’autre de Beau- jolais villages à un prix tout doux. « Ce n’est pas facile d’évaluer la consommation. J’en ai pris quatre fois moins que d’ordinaire. Les vigne- rons et les grossistes vont avoir du stock sur le dos », compatit le gérant.

Une baisse d’activité générale
Chaque jour, lui-même constate une baisse de fréquentation et ne réalise, en ce moment, que 30 % de son chiffre d’affaires habituel. Il a aussi noué un partenariat avec le restaurant Monnin de Vesoul, ayant concocté un menu spécial « beaujolais » qui pourra être accompagné d’une bouteille du fameux breuvage.
En centre-ville, au cœur de la rue d’Alsace-Lorraine, « Le Voyageur » a également réduit ses commandes de moitié. « J’en vends une bouteille d’une seule sorte, sans soufre et sans sulfites », précise le gérant Sébastien Nolot. Il mettra en avant le produit dans son magasin et sa vitrine dès ce jeudi matin. Malgré l’ouverture autorisée, il fait aussi le constat d’une baisse d’activité plus importante lors de ce second confinement.
Cécilia CHERRIER

Voir l'article de L'Est Républicain du jeudi 19 novembre 2020...

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