Revue de presse : «Ni enseigne, ni emploi»


« Oasis 3 va marcher au détriment de tout le reste », martèlent ainsi les commerçants vésuliens.                                                                                      Photo ER

Les commerçants de Vesoul persistent et signent. «Oasis 3 », le projet de zone commerciale à Pusey, ne trouve toujourspasgrâceàleursyeux. Et pour lutter contre le projet, portépar lasociété immobilière Sopic, les frontières entre le centre-ville et la périphérie tombent…
Plusieurs commerçants ont ainsi préparé leurs arguments, après la publication dans nos colonnes de la prise de position de Vincent Martin (ER du 27 février 2015).
Le patron du groupe deBTP Martin, qui possède notamment Locatelli à Pusey, y vantait les « bienfaits »d’unprojet dont il soulignait l’urgence, notamment pour le secteur du bâtiment.
«Oasis 3 va marcher au détriment de tout le reste »,martèlent ainsi les commerçants vésuliens. Au-delà de la simple crainte de désertification de leurs boutiques, les commerçants estiment surtout que le projet est mal préparé. « Ils ne cessent de répéter qu’ils feront venir des enseignes qui n’existent pas encore dans les environs. Mais, la réalité c’est que les enseignes ne sont pas intéressées par une ville d’une taille comme celle de Vesoul », intervient Catherine Cagnetta, du magasin Carré Blanc, une franchise, rueGenoux.
L’argument des emplois non plus ne convainc pas les chefs d’entreprise qu’ils sont… « Quels emplois à terme ? » s’interroge Damien Craimet du Clou d’Or, à la Vaugine. « Les enseignes sont réputées pour proposer davantage de temps partiel que des temps pleins. »

« 1emploien+enzone, 3en–dans l’artisanat »
Sur ce point, il est rejoint par… Bernard Zabée. Le patron des boulangers de Haute-Saône n’habite pas Vesoul, et n’est pas directement concerné par Oasis 3, mais veut se poser en défenseur de l’artisanat dans ce dossier : « Pour un emploi créé dans les zones commerciales, trois sont détruits dans l’artisanat. » Et pour quel résultat ? «Des zones qui ne tiennent pas dans la durée, et qui se vident. Regardez ce qu’il s’est passé à Luxeuil-les-Bains… Ce n’est pas parce que vous multipliez le nombre de zones commerciales que vous multipliez la clientèle. »
Fatalistes les commerçants ? « Non, nous voulons aussi proposer des choses pour le commerce vésulien », assure Damien Craimet. En ville, Catherine Cagnetta désespère de voir ‘’Campo Novo’’ et ses 800 m² de surface vides. « Je rêve qu’un magasin s’y implante avec une offre qui n’existe pas en centre-ville ». Agacée par les vitrines mortes, la commerçante s’interroge carrément sur l’opportunité d’« interdire les professions libérales dans l’hypercentre ». Espace de la Motte aussi, on a des réclamations…
« Cela fait dix ans qu’on attend une signalétique, avec un plan de la zone et la liste des magasins », intervient Magali Bret, des établissements éponymes. « Il faudrait une collaboration plus forte entre les Vitrines-de-Vesoul et la CIAPV (commerces, industries, artisanat du Pays deVesoul). »

Laurie MARSOT

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